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Santé des personnes âgées

Fracture et soins pour les aînés, une question de survie

25.03.2024

Les fractures représentent bien plus qu'un simple incident pour les personnes âgées, souligne une récente étude dirigée par un chercheur de l'Université Laval. Elles sont associées à un risque de mortalité particulièrement élevé dans le mois qui suit la blessure.

Bien que les fractures de la hanche soient souvent les plus redoutées pour les personnes âgées, d'autres types de fractures présentent également des dangers sous-estimés pour leur bien-être et leur survie, met en garde le responsable de l'étude.

Le Dr Brown et ses collègues ont analysé des données ontariennes portant sur près de 100 000 individus âgés de 66 à 105 ans ayant subi une fracture osseuse, comparativement à des sujets similaires sans blessure.

Les résultats montrent que les fractures de la hanche sont les plus dévastatrices. Après cinq ans, seulement 45 % des femmes étaient encore en vie, soit une baisse de 24 points par rapport au groupe témoin. Les fractures vertébrales et proximales (pelvis, fémur, sternum, côtes, humérus, épaule) réduisent également significativement les chances de survie sur cinq ans.

Ces types de fractures entraînent souvent une immobilisation au lit, ce qui aggrave les problèmes de santé existants et complique la situation.

En revanche, les fractures distales (tibia, péroné, genou, radius, cubitus, poignet) sont moins menaçantes en termes de survie, probablement en raison d'une moindre invalidité fonctionnelle et de complications moins graves.

Les hommes et les patients plus âgés présentent les pires taux de survie, souligne le Dr Brown. Après 50 ans, environ trois quarts des fractures résultent de l'ostéoporose, tant chez les hommes que chez les femmes.

Heureusement, les médicaments contre l'ostéoporose réduisent significativement le risque de nouvelles fractures. Cependant, une fracture initiale accroît la probabilité d'en subir une seconde, augmentant ainsi le risque à court terme.

Les mois suivant la fracture, surtout le premier mois, sont critiques en termes de survie, avec un pic de décès dans les quatre à six premières semaines. Il est crucial de saisir l'opportunité, alors que les patients sont encore à l'hôpital, de les informer sur l'ostéoporose et de les orienter vers leur médecin pour un traitement préventif disponible gratuitement.

Ces résultats, publiés dans le Journal of Bone and Mineral Research Plus, mettent en lumière l'importance cruciale de la prise en charge précoce des fractures chez les personnes âgées.